L’affaire Kravchenko n’est pas souvent abordée dans le second degré, comme exemple caractéristique du climat intellectuel de la guerre froide à ses débuts. Elle constitue pourtant une illustration remarquable de cette période.
Victor Kravchenko est un diplomate soviétique, passé à l’ouest en 1944, à l’occasion d’une mission à Washington. Très rapidement, il publie un ouvrage qui le rend célèbre aux États-Unis, mais également en France. Le livre « J’ai choisi la liberté » est un véritable succès de librairie avec 500 000 exemplaires vendus dans le pays.
Cet ouvrage décrit la vie en Union soviétique, pendant la période des purges staliniennes, et s’éloigne énormément des films de propagande et des retours de voyage « éblouis » des communistes français, revenant d’URSS.
Lors de ce procès d’ampleur internationale, l’avocat Georges Izard originaire du petit village d’Abeilhan prend la défense de Viktor Kravchenko, suivant ses propres idéaux de liberté. Des décennies plus tard, Michel Laval, avocat au barreau de Paris revient dans le village natal de l’un de ses maîtres à penser pour évoquer son combat et sa détermination.
Paul-Arnaud Boudou
du Cercle des amis de Georges Izard