Michel Laval est cité dans le hors-série du Monde intitulé « Les querelles de l’Histoire », paru en octobre. L’article, dont un extrait est reproduit ci-dessous, est signé Antoine Flandrin.
L’avocat Michel Laval, auteur d’un récent ouvrage consacré à Pierre Vergniaud, figure charismatique de ceux qu’on appelle les « Girondins » (Plaidoirie d’outre-tombe, Calmann Lévy, 2017), déplore également ce « regain de faveur pour Robespierre« . « Deux siècles d’historigraphie ne sont pas parvenus à trancher son identité politique véritable, alors qu’il ne fait pas de doute qu’à partir du moment où il s’empare par la ruse et la force du pouvoir avec un petit groupe de partisans idolâtres, à partir du moment où il impose par la peur un pouvoir où le crime se fait vertu, la Révolution dévie de son axe; son héritage se dilapide, observe-t-il. C’est le moment où elle s’enfonce dans les ténèbres de la Terreur. C’est le moment où sont engloutis Vergniaud et ses amis qui furent parmi les véritables défenseurs des droits universels et de la république démocratique. Un travail immense reste à faire, libéré de cette chimère idéologique qui fait de Robespierre un héros révolutionnaire quand il ne fut qu’un redoutable tyran ».